Question d'origine :
Bonjour, à l'âge de 34 ans j'ai développé des allergies aux chats et acariens - et j'ai les deux à la maison. Je me demandais donc si le fait d'avoir développé des allergies à l'âge adulte à mes chats que je possède depuis 10 ans ( et de les garder, m'y exposant donc tous les jours) fera en sorte que je développerai aussi des allergies aux autres animaux auxquels je suis exposée....je fais de l'équitation et je viens de m'acheter un chien alors j'ai un peu peur d'y devenir allergique.
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 14/11/2014 à 15h30
Bonjour,
Si vous êtes allergique, nous vous conseillons de vous rapprocher d'un médecin allergologue qui déterminera quel est votre allergène et son niveau de gravité.
Ensuite nous avons trouvé un paragraphe sur votre sujet dans un de nos livres :
"Contrairement à ce que l’on croit, ce ne sont pas les poils des animaux qui sont allergisants, mais leur salive, leur urine ou leur matière fécale. En se léchant, les animaux déposent leur salive sur les poils, entraînant alors des réactions allergiques chez ceux qui les caressent ou s’approchent d’eux. Les allergènes des chats sont également produits par les glandes sébacées de la peau. Tous ces allergènes s’accumulent dans les tapis, moquettes, tentures, voitures qu’ils foulent ou contre lesquels ils se frottent. On peut aussi retrouver les allergènes d’un animal, plusieurs mois, voire un ou deux ans après qu’il a quitté les lieux.
L’apparition de réactions allergiques peut survenir plusieurs mois, voire plusieurs années après le premier contact avec l’animal. Ce phénomène, curieux pour de nombreuses personnes allergiques, provoque chaque jour en consultation des réactions d’incompréhension chez ces propriétaires d’animaux qui admettent difficilement la responsabilité de leur compagnon avec lequel ils vivent depuis des années.
Cette particularité s’explique par le mécanisme retardé de la réaction allergique. Lors d’un premier contact entre l’allergène et le système immunitaire, il ne se produit aucune réaction visible, mais le système immunitaire a néanmoins commencé à réagir. Ce premier contact est ainsi gardé en mémoire. Lorsque les quantités d’allergènes s’accumulent au cours des années, ceux-ci s’accrochent aux anticorps fabriqués lors du premier contact et ordonnent aux cellules auxquelles ils sont fixés de démarrer la réaction allergique. Les cellules exposent, se dégranulent et libèrent des substances toxiques, les médiateurs de la réaction allergique, à l’origine des réactions inflammatoires observées.
Lorsque le médecin allergologue, après avoir effectué son bilan et ses tests cutanés, annonce à une personne allergique qu’il est préférable de renoncer à son animal si elle ne veut pas prendre le risque d’être victime d’un asthme plus sévère, celui-ci se retrouve alors dans plus de 90% des cas devant un refus formel.
Quelques conseils peuvent cependant aider à diminuer la quantité d’allergènes sensibilisants. Il faut essayer de laver le chat une fois par semaine. Cette solution, plutôt efficace, est malheureusement souvent difficile à réaliser. Il est plus aisé, en revanche, d’essuyer l’animal à l’aide d’une serviette humide, d’isoler sa litière dans un coin ou dans un placard, mais en évitant de la placer près de son lit car les urines du chat sont très allergisantes, de lui interdire la chambre, de nettoyer régulièrement sa literie, et de tenter de lui apprendre à ne pas venir sur lit, même en l’absence du propriétaire."
Tiré du livre : L’asthme et les allergies du Docteur Pierrick Hordé.
Pour finir, nous avons trouvé deux articles récents sur le sujet :
- Cohabiter avec un animal auquel on est allergique du figaro santé
- Allergie aux animaux du Centre d’allergie suisse
Bonne lecture !
Cordialement,
L’équipe Cap’Culture Santé.
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